Violeta Chamorro, ancienne présidente du Nicaragua, est morte

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Violeta Chamorro brandit le certificat reconnaissant son titre de présidente de la République du Nicaragua, le jour de son élection, le 23 avril 1990, à Managua.

Violeta Chamorro, ancienne présidente du Nicaragua (1990-1997), n’a pas eu droit à des funérailles d’Etat dans son pays. Vendredi 14 juin, elle est morte en exil à San José, la capitale du Costa Rica, où elle résidait depuis 2021. Elle avait 95 ans. Elle a fini ses jours auprès de ses enfants, exilés comme elle par le régime de fer de Daniel Ortega qu’elle avait affronté victorieusement dans les urnes en 1990. Sa famille a précisé : « Ses restes reposeront temporairement à San José, au Costa Rica, jusqu’à ce que le Nicaragua redevienne une république. »

Le destin exceptionnel et tragique de Doña Violeta, comme l’appelaient les Nicaraguayens, illustre un large pan de l’histoire de ce pays. Première femme, sur le continent américain, à avoir été élue présidente au suffrage universel, elle a donné un début de paix au Nicaragua, après deux décennies de conflits qui avaient fait plus de 70 000 morts. En l’emportant face à Daniel Ortega avec 55 % des voix, elle a incarné la première figure d’opposition – et une des rares encore à ce jour, alors que l’ancien sandiniste cumule vingt-trois ans de pouvoir.

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