Un matériau du futur constitué de minirobots

| 2 010


« On peut imaginer, à très long terme, un matériau semblable à un métal qui peut être rigide ou s’écouler pour prendre n’importe quelle forme, comme dans le film “Terminator 2” ». Matthew Devlin, qui a étudié et mis au point ce collectif de robots au sein du département de génie mécanique de l’université de Californie, dévoile ses références inspiratrices.

Premier signataire d’un article paru dans Science le 21 février, il démontre qu’un ensemble de minirobots coordonnés peut avoir le comportement d’un solide, et, à la demande, se transformer partiellement ou totalement en un liquide. Il a travaillé à cet article avec Otger Campas, aux inspirations tout autres, professeur de dynamique tissulaire au département physique de la vie de l’université de technologie de Dresde (Saxe). Ce dernier, à cette même question sur ce à quoi pourraient servir leurs travaux, évoque des « recherches sur la morphogenèse embryonnaire ». C’est peu de dire que les applications possibles sont variées… et éloignées.

Au départ de leur recherche, ces scientifiques se sont inspirés des cellules des embryons. « Les tissus embryonnaires vivants contrôlent en interne leur mécanique dans l’espace et dans le temps grâce à des réarrangements étroitement coordonnés de milliers de cellules », écrivent-ils. Ils se sont intéressés à trois propriétés à l’œuvre pour permettre la croissance de l’embryon.

D’abord, les cellules exercent les unes sur les autres des forces mécaniques tangentielles qui leur permettent de se déplacer. Les cellules embryonnaires ont également la capacité de s’orienter et de coordonner leurs comportements grâce à des signaux biochimiques. Cette malléabilité facilite la formation des différents organes et leur croissance. Enfin, ces cellules adhèrent les unes aux autres pour donner à l’ensemble une cohérence solide.

Il vous reste 54.59% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link