
Les immatriculations de Tesla ont continué de chuter en France en avril, avec une baisse de près de 60 % par rapport au même mois il y a un an, dans un marché des voitures électriques qui stagne. En pleine modernisation de sa gamme mais potentiellement freiné aussi par l’image de son patron, Elon Musk, proche du président Donald Trump, le constructeur américain de voitures électriques a vu ses immatriculations baisser de 44 % en France depuis le début de 2025, avec 7 556 véhicules vendus.
Le marché des voitures neuves a accusé un repli de 5,64 %, moins important que le mois précédent (– 14,5 %), avec 139 000 voitures immatriculées, selon les chiffres publiés mardi 29 avril par la Plateforme automobile (PFA).
« Les Français consomment moins »
« On est sur un niveau préoccupant de marché qui est très bas par rapport à la période pré-Covid », a commenté à l’Agence France-Presse, Nicolas Le Bigot, directeur général par intérim de la PFA. « Dans un contexte d’incertitude économique, les Français consomment moins, ils épargnent. Tout cela est amplifié par des incertitudes liées à la guerre commerciale que Trump a livrée à l’ensemble des pays de la planète, avec des droits de douane qui engendrent des impacts macroéconomiques importants sur le plan financier mondial et qui touchent aussi la confiance des ménages », ajoute-t-il.
« Tout baisse, et dans cet ensemble qui baisse, on a une part de marché des véhicules électriques qui stagne à environ 18 % », a-t-il poursuivi.
Le repli touche notamment Stellantis (– 12 % sur un an). Le groupe Renault reprend, lui, des couleurs (+ 2 %) et dépasse Stellantis en termes de volume (39 000 voitures immatriculées en avril, contre 33 786). Le numéro trois, Volkswagen, recule de 8,5 %, freiné par ses marques Seat.