

Sur les hauteurs de Suresnes (Hauts-de-Seine), à une centaine de mètres du Mont-Valérien, se trouve l’ancienne école de plein air, inaugurée en 1935 et pensée pour accueillir des enfants dits « fragiles ». Après avoir passé l’entrée de l’Institut national supérieur de formation et de recherche pour l’éducation inclusive (INSEI), qui en occupe désormais une partie, un grand espace de presque 7 000 mètres carrés se dévoile. Un parc arboré laisse place à dix pavillons blancs, presque exclusivement couverts de baies vitrées coulissantes pour que la lumière et l’air puissent circuler. Derrière, le bâtiment principal en forme de « L » est lui aussi traversé par d’immenses fenêtres.
« C’est un grand espace ouvert, connecté et lumineux, décrit Henry Rousso, historien et président de la mission de préfiguration du musée-mémorial du terrorisme. Ce qui correspond à la volonté des victimes et de leurs familles : avoir un lieu tourné vers la vie et pas quelque chose qui ressemblerait à un grand tombeau. » Pour toutes ces raisons, c’est le lieu qui a été choisi par la préfecture d’Ile-de-France pour y aménager ce musée-mémorial. A l’entrée sud, un panneau au bleu défraîchi est apposé : on peut y lire l’autorisation de travaux délivrée le 21 septembre 2023. Pourtant, rien n’a commencé. Tout est à l’arrêt.
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