Rachida Dati au Sahara occidental, un « moment historique » dans les relations franco-marocaines

| 2 395


La ministre française de la culture, Rachida Dati (au centre), avec son homologue marocain, Mohamed Mehdi Bensaïd (à côté d’elle, en blanc), à Tarfaya, le 17 février 2025.

C’est dans le jet privé d’une compagnie marocaine, puis en voiture, que Rachida Dati s’est rendue, lundi 17 février, dans les localités de Tarfaya, Laayoune et Dakhla. Un périple de plus de 3 000 km aller-retour depuis Rabat qui fait d’elle « le premier ministre français » à poser le pied au Sahara occidental, a répété la locataire de la rue de Valois.

« Un moment historique », a même ajouté la ministre de la culture, bien qu’un lointain précédent ait déjà eu lieu. Le 7 janvier 1994, le ministre de l’intérieur Charles Pasqua s’était envolé vers Laayoune pour discuter contrats avec son homologue saoudien, le prince Nayef ben Abdelaziz Al Saoud. Sa visite de quelques heures eut beau être faussement annoncée comme « privée », elle provoqua la « consternation » du Front Polisario et la gêne du Quai d’Orsay.

Les temps ont changé. Dans une lettre adressée à Mohammed VI le 30 juillet 2024, le président Emmanuel Macron a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, réaffirmant cette position devant le Parlement marocain durant sa visite d’Etat à Rabat, en octobre. C’est donc entourée de micros et de caméras que Rachida Dati s’est félicitée de la marocanité des « provinces du Sud », empruntant la terminologie d’usage dans le royaume pour désigner ce territoire en litige, objet d’une guerre entre les forces armées royales et les indépendantistes sahraouis.

Il vous reste 67.59% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link