Querelles à la tête de l’extrême droite britannique

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Le député britannique et leader du parti Reform UK, Nigel Farage, s’exprime lors d’un événement organisé par son parti à Hull, en Grande-Bretagne, le 27 février 2025.

Tempête dans une tasse de thé ou symptôme d’une crise plus profonde ? Reform UK, le parti d’extrême droite britannique présidé par Nigel Farage, qui a devancé les conservateurs et même les travaillistes, au pouvoir, dans les sondages début 2025, traverse une zone de turbulences depuis que le 7 mars, Nigel Farage, son chef de file et fondateur, a exclu du parti un de ses collègues, Rupert Lowe, député comme lui.

M. Lowe, un homme d’affaires qui fut brièvement député européen (en 2019 et 2020) avant d’être élu en juillet 2024 à la Chambre des communes, est accusé par M. Farage et son entourage d’avoir menacé de s’en prendre physiquement au secrétaire général du parti Reform UK, Zia Yusuf. Ce dernier assure avoir aussi reçu des plaintes pour harcèlement de personnes travaillant dans l’équipe parlementaire de M. Lowe. La conduite de ce dernier a été signalée à la police.

En attendant le résultat d’une enquête de police tout juste lancée, M. Lowe réfute toutes les allégations contre lui et prétend être victime d’une chasse aux sorcières. Il est vrai que sa mise au banc du parti est intervenue juste après qu’il a déclaré, dans les colonnes du Daily Mail, que Reform UK était « un parti de protestation » avec à sa tête un dirigeant « messianique ». M. Farage aurait besoin des « bonnes personnes autour de lui » pour être plus efficace à la tête du mouvement, ajoutait-il.

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