
Un mois aura suffi à la police judiciaire de Marseille pour interpeller, vendredi 13 juin, les jeunes auteurs d’une tentative d’assassinat d’un gendarme de la garde républicaine alors qu’il regagnait le domicile de ses parents à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
Samedi 10 mai, à 0 h 50, voyant arriver sur lui deux hommes vêtus de noir, l’un d’eux armé d’une kalachnikov, le jeune militaire se met aussitôt à genoux dans l’herbe. « J’ai rien à voir », lance-t-il à ses agresseurs qui lui tirent dessus après lui avoir donné un coup de crosse et un coup de pied dans la tête. Parvenant à se relever, le jeune homme prend la fuite mais, rattrapé, propulsé au sol par une balayette, il essuie une seconde salve de tirs. Les médecins ont dénombré 11 blessures. Les reins et un poumon atteints, le jeune militaire ne doit sa survie qu’à beaucoup de chance et à sa forte résistance physique, a observé, jeudi 19 juin, Nicolas Bessone, procureur de la République de Marseille, lors d’une conférence de presse. Il avait aussi « fait le mort » pour que les tirs cessent et les deux agresseurs étaient alors montés dans un fourgon Peugeot Berlingo conduit par un complice.
Le contexte de narcobanditisme ne fait aucun doute puisque, dans un premier temps, les tireurs avaient mis en fuite les clients d’une alimentation du quartier d’Encagnane, haut lieu de revente de drogue sur lequel la DZ Mafia, un gang marseillais, a mis la main au terme de conflits sanglants. Lors de ce « coup de force », l’arme s’était enrayée empêchant les tirs sur le commerce. En direct avec leur commanditaire, les agresseurs recevaient l’injonction de « tirer sur n’importe qui » et de « faire » le militaire, qu’ils décrivaient comme un client de l’épicerie car porteur d’un sac blanc. En somme, résume Nicolas Bessone, la consigne, c’est : « Tirez sur le premier venu ! »
Le tireur recruté sur les réseaux sociaux
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