« Protéger l’école contre la société est une illusion »

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Eric Debarbieux, le 9 novembre 2022.

Eric Debarbieux est professeur d’université émérite en sciences de l’éducation à l’université de Créteil. Spécialiste de la violence en milieu scolaire, il a été président des assises nationales contre le harcèlement à l’école en 2011 puis délégué ministériel en charge de la prévention et de la lutte contre les violences à l’école, entre 2012 et 2016. Il vient de publier Zéro pointé ? Une histoire politique de la violence scolaire (Les liens qui libèrent, 320 pages, 22,90 euros), qui revient sur ses quarante et quelques années d’expérience.

Vous publiez un ouvrage sur l’histoire politique de la violence scolaire. Quelles sont les formes de celle-ci et entre quels acteurs s’exerce-t-elle ?

Dans ce livre, je rappelle un certain nombre de choses maintenant admises : s’il y a des violences paroxystiques relayées à cause de faits dramatiques, l’essentiel sont des faits réduits, des « microviolences », qui peuvent causer des dommages considérables quand elles se répètent, au niveau des personnels comme des élèves. Ces violences ne sont pas liées à des bandes qui entreraient dans l’établissement, même si cela existe. Ce sont des petites bagarres, des insultes, des outrages, mais aussi des violences plus passives, comme l’ostracisme.

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