« Pour Trump, l’important reste de montrer que tous les chemins, la paix comme la guerre, passent par Washington »

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Professeur émérite à Sciences Po Paris, le politiste Bertrand Badie étudie la sociologie des relations internationales. Auteur de nombreux ouvrages, il a notamment fait paraître Le Temps des humiliés. Pathologie des relations internationales (Odile Jacob, 2014). Son livre plus récent s’intitule L’Art de la paix (Flammarion, 2024).

Quel regard portez-vous sur les bombardements menés par les Etats-Unis contre les installations nucléaires iraniennes, dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin ? Est-ce l’ultime confirmation d’un retour de la force dans les relations internationales ?

La force n’a jamais quitté les relations internationales. Cependant, on peut s’interroger sur la capacité de la force, c’est-à-dire sur l’aptitude de ces frappes à construire un ordre régional durable et équilibré. Après cet usage de la puissance militaire contre l’Iran, on ne voit ni projet politique ni perspectives permettant de construire un Moyen-Orient qui soit autre chose que l’expression d’un chaos généralisé. Le vrai problème est là !

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