
Les diplomates y ont cru. Le président de la République, Emmanuel Macron, aurait, disaient-ils, un aparté avec le président américain, Donald Trump, lors du sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), mardi 24 et mercredi 25 juin à La Haye, aux Pays-Bas, afin de faire entendre la voix de l’Europe sur l’Iran, sur Gaza et sur l’Ukraine. Les deux hommes entretiennent, depuis des années, une « relation spéciale », assure-t-on à l’Elysée, ponctuée de poignées de mains viriles et de tapes sur la cuisse comme lors de leur rencontre à Washington en février.
Pourtant, rien, pas un mot, nul tête-à-tête à la Haye. « Je n’ai pas eu l’occasion là, d’en parler avec lui », a admis M. Macron devant les journalistes en quittant le sommet. Le fil des relations personnelles entre le Français et l’Américain s’est distendu. A Paris, on tâche de minimiser la portée des propos désobligeants qu’a eus M. Trump en quittant le sommet du G7 de Kananaskis (Canada), le 16 juin, lorsque le président américain a décrit son homologue français comme un « homme qui se trompe toujours » et sans cesse « en quête de publicité ». « Ça ne m’émeut pas », avait répliqué le chef de l’Etat. Mais l’Elysée ne peut dire à quand remonte le dernier coup de fil entre les deux hommes. La « diplomatie de la papouille » atteint ses limites, moque l’ancien ministre des affaires étrangères, Dominique de Villepin.
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