Pour investir dans sa défense, la France va bénéficier d’un prêt bonifié européen de 16,2 milliards d’euros

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 Bart De Wewer, premier ministre belge, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Donald Tusk, premier ministre polonais, lors de la réunion de la coalition des volontaires au palais de l’Elysée, à Paris, le 4 septembre 2025.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait annoncé, en mars, sa volonté d’aider les Etats à accélérer leurs investissements dans la défense, avec la création du fonds Security Action for Europe (SAFE) doté de 150 milliards d’euros. La Commission est passée aux actes, mardi 9 septembre. L’exécutif communautaire a annoncé l’allocation provisoire de ces moyens aux 19 Etats-membres qui souhaitaient en bénéficier. Les autres pays, qui empruntent à un meilleur taux que l’Union européenne (UE) sur les marchés, comme l’Allemagne ou les Pays-Bas, ont refusé d’utiliser ce nouveau programme.

En pleine crise politique en France, et alors que le budget 2026 sera la priorité du prochain gouvernement, Paris va pouvoir compter sur un prêt bonifié de 16,2 milliards d’euros pour mener ses investissements dans une dizaine de domaines prioritaires en matière de défense : systèmes antiaériens, drones, missiles, artillerie, cybersécurité…

La France sera ainsi le troisième bénéficiaire de SAFE, à égalité avec la Hongrie. La Pologne devrait obtenir pour sa part 43,7 milliards d’euros, la Roumanie 16,7 milliards, l’Italie 14,9 milliards et la Belgique 8,3 milliards. « Quand on analyse cette répartition, on remarque que cet instrument est parfait pour les pays peu endettés situés hors de la zone euro, qui empruntent à des taux élevés sur les marchés, commente un bon connaisseur de la défense à Bruxelles. Ce n’est donc pas une surprise de constater que la Pologne ou la Hongrie obtiennent des prêts très importants par rapport à leur budget militaire. »

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