nouvelle vague d’arrestations dans l’enquête sur la cavale du narcotrafiquant

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Des policiers escortent Mohamed Amra en Roumanie, le 25 février 2025.

Vingt-quatre personnes supplémentaires ont été interpellées, lundi 24 mars, dans le cadre de l’enquête sur l’évasion sanglante, en mai 2024, de Mohamed Amra et sa cavale de neuf mois, selon une source proche du dossier cité par l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information de Franceinfo. Il s’agit de la quatrième vague d’interpellations survenues dans le cadre des investigations, depuis l’arrestation du narcotrafiquant, le 22 février, en Roumanie.

Jusqu’à présent, vingt-sept personnes, plus Mohamed Amra, ont été mises en examen par des juges d’instruction spécialisés du tribunal judiciaire de Paris. Elles ont, pour la plupart, été placées en détention provisoire, à l’isolement.

Dans cette enquête « hors normes », les chefs de mise en examen – meurtres, tentatives de meurtre, évasion, le tout en bande organisée, et association de malfaiteurs – font encourir la réclusion criminelle à perpétuité « pour les plus élevés d’entre eux », avait détaillé le 7 mars, en conférence de presse, la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau.

Ce sont des « moyens d’enquête extraordinaires » qui ont permis de les identifier, notamment « 440 interceptions téléphoniques et géolocalisations, de véhicules, de captations de données, d’images », avait-elle énuméré.

Extraditions depuis le Maroc

Parmi elles, des membres présumés du commando qui a attaqué, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut, un fourgon pénitentiaire où était détenu Mohamed Amra lors d’une extraction au péage d’Incarville (Eure), tuant deux agents pénitentiaires et en blessant trois autres le 14 mai 2024.

Outre Amra, six personnes sont suspectées d’avoir fait partie du commando : deux guetteurs – dont l’un a aussi conduit un véhicule -, deux autres conducteurs de véhicule et deux passagers. Parmi eux, Fernando D., 32 ans, surnommé « Abe », interpellé fin février dans une luxueuse villa dotée d’un important dispositif de sécurité à Mijas, dans la province de Malaga (sud de l’Espagne), puis remis à la justice française, et placé en détention provisoire.

Mais aussi des personnes semblant avoir un rôle plus secondaire : aide à la préparation d’autres tentatives d’évasion de Mohamed Amra, à son évasion effective le 14 mai (vol de véhicules par exemple), à sa fuite (location d’appartements…) mais aussi à la fuite des autres membres du commando.

A également été mis en examen Saïd Agouni, déjà condamné pour l’attaque d’un fourgon blindé en 2011 aux côtés du braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd. Deux autres suspects dans ce dossier aux « dimensions tentaculaires » sont « en attente d’extradition » depuis le Maroc, avait aussi précisé Mme Beccuau, et un autre « fait l’objet d’une notice Interpol ». En visite à Rabat le 10 mars, le ministre de la justice, Gérald Darmanin, a dit espérer que les deux suspects arrêtés au Maroc soient extradés « dans les prochains jours ».

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Mohamed Amra est, depuis sa remise à la justice française à la fin de février, incarcéré dans la prison ultrasécurisée d’Alençon – Condé-sur-Sarthe (Orne).

Le Monde avec AFP

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