

Le courrier est lapidaire. En quelques lignes, il creuse la rupture entre les Etats-Unis de Donald Trump et les Nations unies, en ciblant son Conseil des droits de l’homme. Dans cette lettre datée du 27 août, et passée largement inaperçue, le chargé d’affaires américain auprès de l’instance implantée à Genève fait part du refus de son pays de se soumettre à « l’examen périodique universel sur la situation des droits humains », en principe prévu en novembre.
Ce mécanisme prévoit que le pays examiné présente son bilan sur la situation des droits humains sur son territoire, soumis ensuite aux remarques des Etats membres des Nations unies. Une procédure qui permet de demander des comptes aux gouvernements accusés de violation des droits humains.
Cet examen devrait « être fondé sur des informations objectives et fiables, et conduit d’une façon qui garantisse un traitement équitable. Ce n’est pas le cas aujourd’hui », critique la missive américaine. « Les Etats-Unis s’opposent à la politisation des droits humains au sein du système onusien autant qu’à son biais systématique à l’encontre d’Israël », poursuit le courrier, tandis que les « abus de la Chine, de la Corée du Nord, de Cuba et du Venezuela » seraient dans le même temps « ignorés ». « Les Etats-Unis sont fiers de leur bilan en matière de droits humains », est-il encore écrit, en soulignant que leur « participation aux organisations internationales et à leurs instruments va se concentrer sur la promotion des intérêts et des valeurs américaines ».
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