« Nous voulons rendre cette révolution permanente, nous emparer des institutions »

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Steve Bannon, dans son studio, chez lui, à Washington, le 21 avril 2025.

Une élégante bâtisse de Capitol Hill, derrière la Cour suprême, à Washington, datant de 1805. Au sous-sol, aménagé en studio d’enregistrement, les caméras sont éteintes. On trouve des gravures du Christ, un thermos siglé Moms for Liberty, mouvement de femmes ultraconservatrices, un ouvrage sur les ambitions de la Chine pour désindustrialiser l’Occident… Steve Bannon, cerveau de la première campagne de Donald Trump et architecte de sa « révolution national-populiste », reconverti en animateur du podcast « War Room » après qu’il a été écarté de la Maison Blanche en août 2017, se dit « joyeux ». Ce représentant de l’aile droite du mouvement MAGA (Make America Great Again), passé par la prison après avoir entravé l’enquête du Congrès sur l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, reçoit Le Monde samedi 19 avril pour passer en revue les cent premiers jours du deuxième mandat de Donald Trump.

Trump 2 est « incomparable » avec Trump 1, dit l’ancien stratège, qui conserve une vraie influence dans la galaxie d’extrême droite MAGA. « C’était providentiel que nous ayons gagné en 2016. Une victoire surprise, sans organisation. » La défaite de novembre 2020 – qu’il appelle toujours « l’élection volée » – aurait même été bénéfique. « C’était la divine providence. Nous avions besoin de ces quatre années. Quatre ans consacrés à penser et planifier tout ce qui se fait actuellement, chaque jour. »

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