Nager, même moins vite que Léon, est bon pour la santé

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Léon Marchand, lors du relais masculin des Jeux olympiques, à Paris La Défense Arena, à Nanterre, le 4 août 2024.

Dix mille pas et plus. Les performances de Léon Marchand, l’engouement lors des épreuves des Jeux paralympiques, qui se déroulent jusqu’au 8 septembre, la ferveur qui les accompagne ont de quoi donner envie de se mettre ou se remettre à la natation. Tant mieux car ce sport présente aussi de nombreux atouts pour la santé, que ce soit en prévention ou pour des personnes ayant des maladies chroniques, comme l’indique le Vidal du sport, ou Médicosport-Santé, un dictionnaire à visée médicale des disciplines sportives, validé par la commission médicale du Comité national olympique et sportif français et la Société française de médecine de l’exercice et du sport.

Nager est souvent mis en avant comme « le » sport santé. « L’impact positif de la natation sur la santé des pratiquants est énorme », assure Latif Diouane, responsable du service santé au sein de la Fédération française de natation (FFN), qui compte 400 000 licenciés, dont 77 000 font de la compétition, et 252 510 ont moins de 18 ans. Particularité, c’est une activité portée, qui se pratique en état de quasi-apesanteur dans le milieu aquatique, donc sans impact sur le squelette et les articulations. Un atout notamment pour les personnes en surpoids ou obèses.

Les effets de la natation sur la circulation sanguine et la santé cardio-vasculaire sont évidents. Elle diminue les facteurs de risque cardio-vasculaire, en améliorant le profil lipidique et le contrôle glycémique, et en réduisant l’hypertension artérielle. Et chez les malades coronariens, elle favorise la récupération cardiaque à l’exercice, diminue la fréquence cardiaque de repos, la pression artérielle de repos, réduit la fatigue à l’effort, etc., précise le Vidal du sport.

Pas de contre-indications

Une vaste étude, publiée en 2017 dans le British Journal of Sports Medicine, a montré que les nageurs ont un risque de décès prématuré abaissé de 28 % et un risque de décès dû à une maladie cardiaque ou un accident vasculaire cérébral réduit de 41 %. L’étude a comparé les effets de six sports dans une cohorte de 80 000 quinquagénaires britanniques.

La natation permet aussi d’améliorer les capacités respiratoires, notamment des enfants asthmatiques, à condition toutefois que les piscines ne soient pas trop chlorées ni chargées en désinfectants qui peuvent irriter les voies respiratoires des jeunes patients.

Les exercices dans l’eau peuvent réduire les douleurs et la raideur musculaire des personnes souffrant de troubles articulaires, de handicap comme la paralysie cérébrale ou la sclérose en plaques. La natation agit aussi sur la qualité de vie, les capacités cognitives, prévient les troubles anxieux et cognitifs, ce qui en fait une alliée pour la santé mentale.

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