mise en examen des parents du suspect pour non-dénonciation et subornation de témoin

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Devant le collège André-Maurois à Epinay-sur-Orge (Essonne), le 8 février 2025, des fleurs et une photo de Louise rendent hommage à la collégienne de 11 ans, assassinée la veille.

Les deux parents de l’homme suspecté d’avoir poignardé à mort Louise, 11 ans, en février 2025 à Epinay-sur-Orge, dans l’Essonne, ont été mis en examen, mercredi 30 juillet, pour non-dénonciation de crime, destruction de document ou objet et subornation de témoin, a précisé, dans un communiqué, le procureur de la République d’Evry, Grégoire Dulin.

« Les deux magistrats instructeurs ont procédé ce jour à la mise en examen des parents âgés de 49 et 48 ans de l’auteur présumé des faits », a déclaré M. Dulin, précisant que « les intéressés, qui ont choisi de garder le silence lors de leur interrogatoire de première comparution, ont été placés sous contrôle judiciaire ».

Disparue à la sortie de ses cours le 7 février, Louise avait été retrouvée assassinée dans un bois à Longjumeau, à quelques centaines de mètres de son collège d’Epinay-sur-Orge. Le principal suspect, Owen L., un homme de 23 ans, avait été mis en examen pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans et placé en détention provisoire.

La petite amie du suspect également mise en examen

Les deux parents, qui avaient été placés en garde à vue en février pour non-dénonciation de crime, avaient alors assuré ne jamais avoir eu connaissance de l’implication de leur fils dans la mort de Louise. Leur fils avait, lui, reconnu les faits lors de sa garde à vue, après avoir nié pendant les vingt-quatre premières heures.

Selon ses dires, le suspect était sorti de chez lui après une altercation en ligne sur le jeu Fortnite avec l’intention de « racketter une personne pour se calmer ». Il avait expliqué avoir croisé en début d’après-midi Louise – la jeune fille rentrait chez elle après la fin des cours dans son collège André-Maurois d’Epinay-sur-Orge –, et avoir décidé de la suivre. Il l’avait attirée dans un bois, en prétextant avoir perdu un objet.

« Arrivé dans un coin tranquille », il lui avait dit qu’il allait « fouiller ses affaires pour lui voler de l’argent en la menaçant avec un couteau », avait détaillé M. Dulin lors d’une conférence de presse. Elle s’était mise « à crier » alors qu’il voulait fouiller son sac, avait poursuivi le magistrat. « Paniqué par ses cris », le jeune homme l’a fait « tomber à terre » et lui a porté « plusieurs coups de couteau ».

Le 4 février, le suspect, étudiant en BTS informatique, avait déjà abordé une collégienne dans le même secteur, tentant de « se calmer » après une altercation lors d’une autre partie du jeu vidéo Fortnite. Sa petite amie, également âgée de 23 ans, a aussi été mise en examen pour non-dénonciation de crime et placée sous contrôle judiciaire.

Le Monde avec AFP

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