
« Moscou doit être contraint à la diplomatie », déclare Volodymyr Zelensky à ses alliés
Pour mettre un terme à sa guerre en Ukraine, « Moscou doit être contraint à la diplomatie. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu. Nous avons besoin d’une paix véritable (…), d’une véritable sécurité, et nous devons utiliser toutes les méthodes disponibles pour y parvenir », a assuré Volodymyr Zelensky, dans une liaison vidéo, au début d’une réunion au siège de l’Otan des ministres de la défense des pays alliés de Kiev.
Mais avant cela, l’Ukraine a aussi besoin de renforcer sa propre défense contre les attaques russes, a-t-il rappelé, faisant état du bilan de 643 enfants tués dans ces attaques depuis le 24 février 2022.
« Nous avons besoin de livraisons plus rapides de missiles et de systèmes de défense aérienne », a-t-il insisté auprès de ses alliés, réunis dans le cadre du Groupe de contact pour la défense de l’Ukraine (UDCG), coprésidé par le Royaume-Uni et l’Allemagne. Ce groupe rassemble une cinquantaine de pays venant militairement en aide à l’Ukraine en guerre.
« Notre équipe a fourni des données claires sur le nombre de systèmes dont nous avons besoin, en particulier les systèmes Patriot, le moyen le plus efficace de contraindre la Russie à mettre fin à ses frappes de missiles et à ses actes de terrorisme », a encore dit M. Zelensky.
M. Zelensky a aussi rappelé l’importance d’un soutien accru à l’industrie de défense ukrainienne à qui, d’après lui, il manque environ 18 milliards d’euros pour fonctionner à pleine capacité.
« Nous soutenons l’Ukraine en lui fournissant des armes, des munitions, une formation, tout ce dont elle a besoin », a assuré de son côté le ministre de la défense allemand, Boris Pistorius, coprésident de cette réunion. Il a promis de poursuivre ce soutien « à long terme ».
« La Russie tire désormais régulièrement plus de 300 drones par jour sur l’Ukraine. Il s’agit d’un changement important, et ce rythme de tir pourrait être maintenu tout au long de l’année 2025 », a averti son homologue britannique John Healey, autre coprésident de l’UDCG.
Les Etats-Unis présidaient auparavant cette instance, mais ont laissé leur place à l’Allemagne et au Royaume-Uni après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Pete Hegseth, le secrétaire à la défense américain, n’a pas participé mercredi à cette réunion, mais il doit se joindre jeudi à celle des ministres de la défense des pays de l’Otan.