
Des cartons recouverts de slogans blagueurs et accusateurs, des drapeaux ukrainiens, et des centaines de jeunes pour les porter. Les manifestations se répètent depuis le 22 juillet, date à laquelle le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a signé une loi supprimant l’indépendance de deux institutions chargées d’enquêter sur les affaires de corruption des élites.
Ce mercredi 30 juillet, devant le théâtre national Ivan-Franko de Kiev, ils étaient environ un millier, moins que la semaine passée, à hurler et à chanter afin de maintenir la pression sur le pouvoir. De nombreux jeunes réunis ce soir-là en appelaient aussi aux parlementaires du pays, alors que ces derniers sont appelés à voter aujourd’hui, jeudi 31 juillet, pour un projet de loi jugé crucial pour l’avenir du pays. Ce dernier vise à annuler les mesures de la loi votée une semaine plus tôt.
Volodymyr Zelensky n’a en effet eu d’autres choix que de rétropédaler, dès le 24 juillet, face à la gravité de la crise politique déclenchée deux jours plus tôt. La nouvelle loi vise donc à rétablir l’indépendance du Bureau national de lutte contre la corruption (NABU) et du Parquet spécialisé dans la lutte contre la corruption (SAPO), alors que ces deux agences se sont vues soumises à la responsabilité du procureur général d’Ukraine, un fidèle au président, à partir du 22 juillet. Une façon, selon les organisations anticorruption du pays, de permettre à la présidence de contrôler le travail des agences, accéder aux dossiers et exercer une influence sur les enquêtes.
Il vous reste 74.67% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.