L’ouragan Béryl se renforce en catégorie 3 et s’approche du Mexique

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Des habitations détruites par l’ouragan Béryl à Clifton, sur une île de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, le jeudi 4 juillet.

Alerte rouge sur la péninsule du Yucatan. L’ouragan Béryl s’est renforcé dans la soirée du jeudi 4 juillet pour devenir un ouragan majeur de catégorie 3 au large des côtes de la péninsule du Yucatan au Mexique, a alerté le Centre national américain des ouragans (NHC).

Après avoir été rétrogradé en catégorie 2 plus tôt dans la journée, « les données de l’avion de reconnaissance de l’armée de l’air indiquent que Béryl s’est renforcé pour devenir un ouragan de catégorie 3 avec des vents maximums de 185 km/h », a rapporté le NHC jeudi soir.

Avec des vents d’une force maximale de 185 km/h, Béryl devrait toucher terre entre Tulum et Cancun, les deux capitales touristiques de la côte caraïbe mexicaine, dans la nuit de jeudi à vendredi (heure locale). Peu avant la publication du rapport du NHC, il se trouvait à 260 kilomètres au large de la ville de Tulum.

Des touristes ont été évacués des hôtels face aux plages de Tulum et d’autres tentaient de partir en autobus. Environ 100 vols nationaux et internationaux prévus entre jeudi et vendredi ont été annulés au départ de l’aéroport de Cancun, le deuxième aéroport le plus important du Mexique, à deux heures de route de Tulum.

Déjà sept morts

L’aéroport de Tulum a suspendu ses activités dès jeudi. L’armée a affirmé disposer de réserves alimentaires et de 34 000 litres d’eau potable à distribuer à la population.

Premier ouragan de la saison dans l’Atlantique, Béryl est devenu l’ouragan le plus précoce jamais enregistré par les services météorologiques américains. Il a déjà fait sept morts sur son trajet, dont trois au Venezuela.

Dans les îles Caïmans, la tempête a causé jeudi matin inondations soudaines et coulées de boue. A la Jamaïque, plus de 400 000 personnes se sont retrouvées privées d’électricité après son passage mercredi et des habitations ont été rasées. Il a ravagé plusieurs Etats comme la Grenade et Saint-Vincent-et-les-Grenadine, où « 90 % des habitations ont été emportées » sur Union, une des îles de l’archipel, a déclaré son premier ministre, Ralph Gonsalves.

Pour les scientifiques, le changement climatique, en réchauffant notamment les eaux des océans qui constituent le carburant de ces tempêtes, rend plus probable leur intensification rapide et augmente le risque d’ouragans plus puissants.

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L’observatoire météorologique américain (NOAA) avait prévenu fin mai que la saison s’annonçait extraordinaire, avec la possibilité de quatre à sept ouragans de catégorie 3 ou plus. Ces prévisions sont notamment liées au développement attendu du phénomène météorologique La Niña, ainsi qu’aux températures très élevées de l’océan Atlantique, explique le NOAA.

Le Monde avec AFP

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