« L’industrie n’est pas réservée à de gros costauds moustachus »

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Une apprentie travaille dans une salle de l’Afmaé réservée au travail sur la tôle et les matériaux composites. A Bonneuil-en-France (Val-d’Oise), le 11 juin 2024.

Quelques tables et des chaises sont disposées entre un Falcon 50 et un hélicoptère Puma. Une petite dizaine d’apprentis y prennent place face à leur formateur. A quelques mètres trônent deux moteurs, ceux d’un Airbus A380 et d’un Boeing 747. Sans une mauvaise chute au judo, Léa Groult aurait également eu cours en ce mercredi de printemps dans le hangar de l’Association pour la formation aux métiers de l’aérien (Afmaé), en bordure des pistes de l’aéroport du Bourget, à Bonneuil-en-France (Val-d’Oise).

La jeune femme de 19 ans, déjà titulaire d’un bac général, y est en alternance depuis septembre 2024 pour obtenir un bac professionnel aéronautique. Elle est l’une des onze filles parmi les 140 jeunes de cette formation qui se destinent à devenir mécaniciens. Elle enchaîne deux semaines au centre de formation d’apprentis (CFA) pendant lesquelles elle passe des cours théoriques aux cours pratiques où elle apprend notamment à travailler le métal, et deux semaines chez Air France Industries, la filiale maintenance d’Air France, où elle travaille au sein de la division Boeing, sur des 777 et des 787. « L’alternance a été une révélation pour moi. Travailler sur un avion, c’est mieux que d’être dans une salle de cours », raconte Léa. Ce qu’elle préfère : le démontage et le remontage d’un moteur. « C’est valorisant d’y arriver », déclare la jeune apprentie, qui a toujours aimé « avoir les mains dans la graisse, et la mécanique ».

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