
La plus grande usine de production d’aimants permanents d’Europe a vu le jour en septembre, en Estonie. Situé à Narva, dans le nord-est du pays, à la frontière avec la Russie, le site, propriété du groupe industriel canadien Neo Performance Materials, a bénéficié d’un soutien financier de l’Union européenne de 14,5 millions d’euros. Avec un objectif : permettre au Vieux Continent de s’affranchir autant que possible du quasi-monopole de la Chine dans la production de ces pièces magnétiques constituées de terres rares. Neo Performance Materials vise une production de 2 000 tonnes par an dans une première phase, puis de 5 000 tonnes, pour alimenter principalement la fabrication d’éoliennes et de batteries de véhicules électriques.
L’Europe, comme les Etats-Unis, a entamé une course contre la montre face à la Chine, alors que le géant asiatique se montre de plus en plus agressif dans la commercialisation des terres rares et de nombreux minerais critiques. La panique a gagné les chancelleries occidentales depuis l’annonce par Pékin, le 9 octobre, d’un renforcement des contrôles des exportations des terres rares. Ce nouveau système de licences mis en place par les autorités chinoises en avril pour riposter au « Liberation Day » de Donald Trump et à la hausse des droits de douane décidée par les Etats-Unis, commence à perturber les chaînes d’approvisionnement mondiales.
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