L’industrie européenne prise au piège de la guerre chinoise des terres rares

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Des paillettes d’alliage magnétique utilisées dans la production d’aimants en terres rares pour les voitures, les robots ou les drones dans une usine gérée par la société canadienne Neo Performance Materials, à Narva (Estonie), le 17 septembre 2025.

La plus grande usine de production d’aimants permanents d’Europe a vu le jour en septembre, en Estonie. Situé à Narva, dans le nord-est du pays, à la frontière avec la Russie, le site, propriété du groupe industriel canadien Neo Performance Materials, a bénéficié d’un soutien financier de l’Union européenne de 14,5 millions d’euros. Avec un objectif : permettre au Vieux Continent de s’affranchir autant que possible du quasi-monopole de la Chine dans la production de ces pièces magnétiques constituées de terres rares. Neo Performance Materials vise une production de 2 000 tonnes par an dans une première phase, puis de 5 000 tonnes, pour alimenter principalement la fabrication d’éoliennes et de batteries de véhicules électriques.

L’Europe, comme les Etats-Unis, a entamé une course contre la montre face à la Chine, alors que le géant asiatique se montre de plus en plus agressif dans la commercialisation des terres rares et de nombreux minerais critiques. La panique a gagné les chancelleries occidentales depuis l’annonce par Pékin, le 9 octobre, d’un renforcement des contrôles des exportations des terres rares. Ce nouveau système de licences mis en place par les autorités chinoises en avril pour riposter au « Liberation Day » de Donald Trump et à la hausse des droits de douane décidée par les Etats-Unis, commence à perturber les chaînes d’approvisionnement mondiales.

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