les familles d’otages se rassemblent pour marquer les 300 jours de captivité

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Marche marquant les 300 jours de l’attaque meurtrière du 7 octobre et appelant à la libération immédiate des otages détenus à Gaza, dans le cadre du conflit Israël-Gaza, à Tel Aviv, le 1ᵉʳ août 2024.

Le ministère de la santé du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza a annoncé, jeudi, un nouveau bilan de 39 480 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre, il y a près de dix mois, avec Israël.

Au moins 35 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, rapporte le ministère dans un communiqué, ajoutant que 91 128 personnes ont été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Au moins quinze morts dans une frappe contre une école à Gaza

Au moins quinze personnes ont été tuées et 29 autres blessées dans une frappe menée, jeudi, par les forces israéliennes contre une école de la banlieue de Chedjaïa, à l’est de la ville de Gaza, ont déclaré les services d’urgence palestiniens.

L’armée israélienne a affirmé que l’enceinte de l’école était utilisée par des commandants et des combattants du Hamas. « Des précautions ont été prises avant l’attaque afin de préserver les civils », a rapporté l’armée israélienne dans un communiqué, expliquant notamment avoir utilisé des munitions de précision.

Des familles d’otages se rassemblent pour marquer les 300 jours de captivité

« 300 jours d’abandon », message en soutien aux otages détenus à Gaza, en référence aux 300 jours écoulés depuis l’attaque du Hamas en Israël du 7 octobre, à Tel Aviv, le 1ᵉʳ août 2024.

Des milliers de personnes étaient rassemblées, jeudi soir, dans les rues de Tel-Aviv, autour des familles d’otages retenus en captivité dans la bande de Gaza, pour marquer les 300 jours depuis leur enlèvement. « Pas de victoire sans le retour des otages », scandaient les manifestants, revêtus de tee-shirts jaunes avec l’inscription « Accord ou abandon » et portant des portraits de leurs proches.

Le Forum des familles d’otages, qui représente une partie des proches enlevés le 7 octobre, a appelé à cette marche puis à un rassemblement à Tel-Aviv, sous l’intitulé « Ça suffit, nous exigeons un accord ».

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d’Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1 197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes alors enlevées, 111 restent retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l’armée.

« Aujourd’hui, cela fait 300 jours que plus de 1 200 personnes innocentes ont été violemment assassinées et des centaines kidnappées à Gaza », écrit le Forum des familles, dans un communiqué. « Parmi ces otages se trouvent deux jeunes enfants : Kfir Bibas, qui n’avait que neuf mois, au moment de son enlèvement, et qui a désormais passé plus de temps en captivité qu’en liberté, et Ariel Bibas, qui fêtera, lundi, son cinquième anniversaire en captivité », ajoute le Forum.

« Nous appelons le premier ministre (Benyamin) Nétanyahou et le gouvernement israélien à signer l’accord que vous avez proposé et qui a été approuvé par le président (américain Joe) Biden », toujours selon le communiqué. Des discussions pour un cessez-le-feu associé à une libération d’otages, prévues la semaine dernière au Qatar, avaient été reportées, selon une source proche des pourparlers.

Mohammed Deif, chef militaire du Hamas, a été tué dans la frappe du 13 juillet à Gaza, affirme Israël

L’armée israélienne a affirmé, jeudi 1er août, que le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, avait été « éliminé » le 13 juillet par une frappe dans la bande Gaza, où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien depuis près de dix mois.

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« L’armée israélienne annonce que le 13 juillet 2024, des avions de combat ont mené des frappes dans la région de Khan Younès et, à la suite d’une analyse de renseignements, il peut être confirmé que Mohammed Deif a été éliminé », détaille un communiqué militaire.

« Deif a dirigé, planifié et exécuté le massacre du 7 octobre », a ajouté l’armée en référence à l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.

Le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le mouvement islamiste, avait déclaré que les frappes du 13 juillet avaient fait plus de 90 morts dans la région de Khan Younès (Sud). Mais le Hamas avait nié que M. Deif était parmi les victimes.

L’armée israélienne atteste qu’un journaliste d’Al-Jazira était membre du Hamas

L’armée israélienne a affirmé, jeudi soir, qu’un journaliste de la chaîne qatarie Al-Jazira, tué par une frappe aérienne dans la bande de Gaza, était en réalité un « terroriste » du mouvement islamiste palestinien Hamas.

« L’armée de l’air a éliminé Ismaïl al-Ghoul, un membre de la branche militaire du Hamas et un terroriste de Nukhba qui a participé au massacre du 7 octobre. Dans le cadre de son rôle au sein de la branche militaire, Al-Ghoul a été activement impliqué dans l’enregistrement et la diffusion de contenus sur les attaques contre les troupes israéliennes », affirme un communiqué conjoint de l’armée et du Shin Beth, le service de sécurité intérieure israélien.

Al-Jazira avait condamné, mercredi, la mort de deux de ses journalistes incluant Ismaïl al-Ghoul, tués lors d’une frappe israélienne sur la bande de Gaza, dénonçant dans un communiqué un « assassinat de sang-froid ». Depuis plusieurs années, les autorités israéliennes critiquent publiquement la couverture de l’actualité en Israël et dans les territoires palestiniens par la chaîne qatarie, qui a été lourdement impactée par la guerre en cours à Gaza.

Le Monde avec AFP

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