
Les autorités israéliennes dénoncent l’inaction de Canberra face à la montée de l’antisémitisme
Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien, a accusé le gouvernement australien d’avoir « jeté de l’huile sur le feu de l’antisémitisme » avant la fusillade de dimanche 14 décembre à Sydney. « Il y a trois mois, j’ai écrit au premier ministre australien pour lui dire que [sa] politique jetait de l’huile sur le feu de l’antisémitisme », a déclaré M. Nétanyahou, en référence à une lettre envoyée à Anthony Albanese en août après l’annonce par Canberra de sa décision de reconnaître un Etat palestinien. « L’antisémitisme est un cancer qui se propage lorsque les dirigeants restent silencieux et n’agissent pas », a fustigé M. Nétanyahou lors d’un discours télévisé prononcé à l’occasion d’un événement dans le sud d’Israël.
Le président israélien, Isaac Herzog, avait été le premier dimanche à annoncer le caractère antisémite de l’attaque, en déclarant de Jérusalem : « Nos frères et sœurs de Sydney, en Australie, ont été attaqués par d’ignobles terroristes dans une attaque très cruelle contre des juifs. »
« Nous répétons sans cesse nos avertissements au gouvernement australien afin qu’il prenne des mesures et lutte contre la vague massive d’antisémitisme qui sévit dans la société australienne », a ajouté le président dans un discours prononcé à Jérusalem.
Le ministre des affaires étrangères, Gideon Saar, s’est dit « consterné » sur le réseau social X, estimant que « ce sont les conséquences de la vague d’antisémitisme qui a déferlé dans les rues d’Australie ces deux dernières années ». « Le gouvernement australien, qui a reçu d’innombrables signaux d’alerte, doit se ressaisir ! », a-t-il insisté.
Le chef de l’opposition israélienne, Yair Lapid, s’est dit « horrifié par l’attaque terroriste antisémite » à Sydney. « Boulder. Manchester. Washington. Et maintenant Sydney. Les noms de plus en plus de villes à travers le monde deviennent synonymes d’attaques meurtrières contre les juifs. Pour mettre fin à ces horreurs, une intervention immédiate et décisive est nécessaire à tous les niveaux », a-t-il ajouté sur X.
Pour le ministre d’extrême droite chargé de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, « le sang des victimes est sur les mains du gouvernement australien, qui a annoncé la reconnaissance d’un Etat “palestinien” et a légitimé le terrorisme contre les juifs ».
Le chef de l’Association juive australienne avait auparavant estimé qu’Anthony Albanese « n’a pas pris les mesures adéquates pour protéger la communauté juive ».
