Les capitales européennes condamnent les propos de Donald Trump sur Gaza

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Une palestinienne étend du linge devant sa maison endommagée à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, le 4 février 2025.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, les Européens hésitent à croiser le fer avec lui, mais certains d’entre eux n’ont pas tardé, mercredi 5 février, à condamner ses déclarations sur la bande de Gaza. La veille, aux côtés de Benyamin Nétanyahou à la Maison Blanche, le président américain avait exprimé sa volonté d’exiler les Palestiniens en Egypte et en Jordanie pour mieux transformer l’enclave palestinienne en « riviera » (Côte d’Azur), les Etats-Unis étant décidés à en « prendre le contrôle ».

Si les institutions bruxelloises sont restées prudentes, il n’en fallait pas moins pour susciter un tollé dans les capitales européennes, car une telle approche ne correspond en rien au projet défendu sur le continent après le cessez-le-feu agréé voici deux semaines. La bande de Gaza doit être partie intégrante de la Palestine, dans l’hypothèse lointaine de la solution à deux Etats, selon les Européens.

La France a réitéré « son opposition à tout déplacement forcé de la population palestinienne de Gaza, qui constituerait une violation grave du droit international, une atteinte aux aspirations légitimes des Palestiniens, mais aussi une entrave majeure à la solution à deux Etats ». Cette position a été rappelée dans la soirée par Emmanuel Macron, lors d’un appel avec son homologue égyptien Abdel Fattah Al-Sissi. La ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, a déclaré « inacceptable » la proposition américaine : pour elle, « la population civile de Gaza ne doit pas être expulsée et Gaza ne doit pas être occupée de manière durable, ou de nouveau colonisée ».

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