
« Un succès monumental. » Avec son emphase habituelle, le président américain, Donald Trump, s’est montré satisfait des conclusions du sommet annuel de l’OTAN qui s’est clos, mercredi 25 juin, à La Haye (Pays-Bas). Les Etats-Unis ont effectivement obtenu, lors de cette rencontre, ce pour quoi ils étaient venus : un engagement des Européens et des Canadiens à augmenter leurs dépenses militaires.
Pour satisfaire les exigences de M. Trump, les alliés ont toutefois dû accepter des contorsions. Les dépenses militaires devront avoir atteint 3,5 % de leur produit intérieur brut d’ici à 2035. Mais alors que le président des Etats-Unis exigeait un seuil de 5 %, les stratèges de l’Alliance ont ajouté un objectif artificiel complémentaire de 1,5 %, dans lequel pourront être intégrées bon nombre de dépenses connexes de « sécurité » (police, justice, infrastructures, etc.).
Afin d’éviter le dilettantisme, comme ce fut le cas avec le précédent objectif de 2 % du PIB consacré à la défense, décrété par l’Alliance en 2014, les alliés ont aussi accepté de se soumettre à plus de contraintes. Des « plans annuels crédibles » de hausse des investissements devront être présentés chaque année, et une clause de revoyure a été introduite en 2029, date où l’OTAN doit en principe réviser ses plans de défense.
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