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Le rapprochement Honda-Nissan guidé par l’urgence de s’engager dans l’électrique et la souveraineté industrielle

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Usine de montage de véhicules Nissan, à Kawachi-gun (Japon), en octobre 2021.

« Hossan », « Nipponda » ou encore « Ninda ». Depuis l’annonce d’une possible fusion entre les constructeurs japonais Honda et Nissan, mardi 17 décembre, les internautes s’amusent à trouver un nom à la nouvelle entité. Les négociations pourraient commencer lundi 23 décembre, donnant naissance au troisième constructeur de la planète après Toyota et Volkswagen. Ce projet s’inscrit dans un marché automobile mondial en pleine mutation, où les constructeurs chinois comme BYD et l’américain Tesla dominent celui des voitures électriques.

« Nous considérons positivement la coopération entre les entreprises afin de renforcer leur compétitivité », a déclaré, vendredi 20 décembre, le ministre japonais de l’économie, du commerce et de l’industrie, Yoji Muto, le gouvernement appuyant le projet aussi pour des raisons de souveraineté industrielle.

Créé en 1948 par Soichiro Honda, Honda a d’abord fabriqué des motos avant de se lancer dans les véhicules à quatre roues. En 2023, le groupe a écoulé 3,98 millions de véhicules. Conformément aux souhaits du fondateur, Honda a toujours travaillé seul. Entre avril et septembre, son bénéfice d’exploitation a augmenté de 7 % sur un an. Mais si les gains du secteur des motos ont augmenté de 29 % à 325,8 milliards de yens (2 milliards d’euros), ceux des voitures ont chuté de 14 % pour atteindre 258 milliards de yens. Cette activité a souffert de coûts plus élevés que prévu liés aux aides à l’achat aux Etats-Unis et d’un effondrement des ventes en Chine.

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