Le procès de Gérard Depardieu pour agressions sexuelles s’est ouvert

| 2 226


Gérard Depardieu au Palais de justice de Paris, le 24 mars 2025.

Le procès de Gérard Depardieu pour agressions sexuelles en 2021 s’est ouvert, lundi 24 mars après-midi, devant le tribunal correctionnel de Paris, en présence de l’acteur et des deux plaignantes – Amélie, 54 ans, et Sarah (prénom modifié), 34 ans. L’audience devait se tenir à l’automne, mais avait été renvoyée pour raisons médicales. Les deux femmes, respectivement décoratrice et assistante réalisatrice sur le film Les Volets verts de Jean Becker, accusent Gérard Depardieu d’agression sexuelle, de harcèlement sexuel et d’outrages sexistes lors du tournage.

Le conseil de l’acteur, Jérémie Assous, a réaffirmé peu avant l’ouverture des débats que l’« ensemble des accusations » visant l’acteur étaient « mensongères ». « La vérité est de notre côté », a-t-il assuré. Un peu plus tôt, plusieurs dizaines de personnes s’étaient rassemblées devant le tribunal judiciaire, selon des journalistes de l’Agence France-Presse. « Violences sexistes, justice complice », « les victimes on vous croit, les violeurs on vous voit », « Vous en touchez une ? On répond toutes ! », ont scandé les manifestants.

Plaidoiries mouvementées

Dans sa plainte, déposée en février 2024, Amélie dénonçait des faits remontant à septembre 2021, qui se seraient déroulés pendant le tournage dans un hôtel particulier du 16e arrondissement de Paris. Dans son récit au site d’investigation Mediapart, la décoratrice expliquait que Gérard Depardieu aurait soudainement hurlé, lors d’une conversation, qu’il voulait un « ventilateur », car il ne pouvait « même plus bander » avec cette chaleur, puis il aurait assuré pouvoir « faire jouir les femmes sans les toucher ».

Une heure plus tard, il l’aurait « attrapée avec brutalité » et l’aurait « bloquée en refermant ses jambes sur [elle] comme un crabe », puis lui aurait « pétri la taille, le ventre, en remontant jusqu’à [ses] seins », assure-t-elle. Il lui aurait également tenu des « propos obscènes » tels que « Viens toucher mon gros parasol, je vais te le fourrer dans la chatte ».

Assistante réalisatrice sur ce même film, Sarah accuse Gérard Depardieu de lui avoir touché à deux reprises « la poitrine et les fesses » en août 2021, d’après Mediapart. Les deux femmes disent attendre avec impatience ce procès, mais redouter « la manière dont la défense de M. Depardieu traitera les parties civiles à l’audience », a déclaré Claude Vincent, avocate de Sarah.

En octobre, le renvoi du procès avait été décidé à l’issue de plaidoiries mouvementées, l’avocat de la défense ayant dénoncé une enquête bâclée et à charge tout en accusant les parties civiles de « chercher la lumière des médias ».

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu



Source link