

L’Académie royale des sciences de Suède ne pouvait pas rater une telle occasion. Cent ans après la formulation de la mécanique quantique, elle a récompensé trois lauréats qui ont poussé très loin les limites de cette théorie, qui décrit les propriétés microscopiques de la matière. Le Britannique John Clarke (université Berkeley), 83 ans, le Français Michel Devoret (universités Yale et de Californie à Santa Barbara), 72 ans, et l’Américain John Martinis (université de Californie à Santa Barbara), 67 ans, ont, au milieu des années 1980, révélé des aspects étonnants de la mécanique quantique. Ils ont ainsi ouvert la voie à de vastes champs d’applications, comme l’hypothétique ordinateur quantique, dont les modes de fonctionnement originaux promettent de résoudre des calculs complexes plus efficacement.
Michel Devoret, tout en gardant une casquette académique, aide d’ailleurs Google dans ce but en tant que « scientifique en chef sur le hardware quantique » depuis quatre ans, tout comme l’avait fait avant lui John Martinis, entre 2014 et 2020, avant de fonder sa startup, Qolab, en 2022. Il avait été aussi cosignataire d’un article majeur, fin 2019, publié dans la revue Nature avec l’équipe de Google, qui présentait une première puce quantique performante.
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