Le Portugal lutte, mardi 29 juillet, contre plusieurs incendies, notamment dans les régions nord et centre du pays, attisés par des conditions météorologiques défavorables, avec des températures élevées et des vents soutenus, selon la protection civile.
L’ensemble du territoire se trouve en état d’alerte en raison d’un risque incendie « maximal ou très élevé », selon les prévisions de l’Institut portugais de la mer et de l’atmosphère (IPMA).
Près de 2 000 pompiers, aidés de 26 moyens aériens, étaient mobilisés en milieu de journée à travers le pays pour combattre des feux de forêt et de broussailles, selon l’Autorité nationale de la protection civile.
Plus de 600 pompiers mobilisés à Arouca
La situation la plus préoccupante se concentrait dans une forêt d’eucalyptus près de la commune d’Arouca, dans le centre du pays, mobilisant quelque 600 professionnels et 195 moyens terrestres.
« C’est l’incendie sur lequel nous concentrons actuellement tous les efforts et les renforts », a déclaré le commandant national de l’Autorité nationale de la protection civile, Mario Silvestre. Les deux autres grands incendies à Penamacor (Centre) et à Ponte da Barca, dans le nord du pays « sont assez bien maîtrisés », a-t-il dit.
Déclenché samedi près de la frontière espagnole, l’incendie de Ponte da Barca avait mobilisé quatre avions espagnols lundi et menacé plusieurs habitations en fin de journée, si bien que plusieurs personnes avaient dû être évacuées vers une église voisine. Ce brasier a déjà consumé « près de 2 000 hectares », selon des estimations provisoires.
Les autorités redoutent une aggravation de la situation au cours des prochains jours en raison de la chaleur persistante et appellent à la vigilance. « Le seul facteur que nous pourrons contrôler dans les prochains jours… c’est le comportement humain », a rappelé le responsable de la protection civile.
Renforcement des moyens
Le Portugal est confronté chaque été à des feux destructeurs. Face à l’aggravation des conditions météorologiques cette année, le pays a décidé de renforcer les moyens de lutte contre les incendies surtout dans le nord et le centre du territoire.
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« Chaleur humaine »
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Le premier ministre, Luis Montenegro, et la ministre de l’intérieur, Maria Lucia Amaral, ont décidé de rendre mardi après-midi au siège de l’Autorité nationale de la protection civile. « Nous voulons être pleinement informés de ce qui se passe et de ce à quoi il faut s’attendre », a observé la ministre.
Dans le pays, cette année, la superficie déjà brûlée a presque triplé par rapport à la même période en 2024, selon les statistiques de l’Agence pour la gestion intégrée des incendies ruraux. Près d’un tiers de ces incendies (28 %) se sont déclarés lors de journées où le risque était signalé « très élevé », et 10 % lors de journées de risque « maximal ».
Le changement climatique accroît la fréquence et l’intensité des sécheresses et des incendies à travers le monde.
