Le pape François a présidé, dimanche 6 août au matin, la messe finale des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), point d’orgue d’une semaine de rendez-vous festifs, culturels et spirituels à Lisbonne. Il a annoncé que la prochaine édition des JMJ, programmée pour 2027, se déroulera à Séoul, en Corée du Sud.
« Les prochaines Journées mondiales de la jeunesse auront lieu en Asie. Elles seront en Corée du Sud, à Séoul », a déclaré l’Argentin Jorge Bergoglio, qui, lors d’une visite dans la capitale sud-coréenne en 2014, avait célébré une messe spéciale pour la réunification de la péninsule asiatique. Environ 11 % de la population sud-coréenne de 52 millions d’habitants est catholique, un chiffre qui a progressé au fil des ans.
Lors d’une veillée samedi soir, le plus grand événement catholique mondial a rassemblé une marée humaine forte de 1,5 million de croyants dans un parc de la capitale portugaise. Le nombre de personnes présentes sur l’immense esplanade aménagée pour l’occasion au bord de l’embouchure du Tage a été communiqué par le Vatican, en citant une estimation des autorités portugaises.
Le pape a fait son apparition en « Papamobile » peu après 19 heures pour présider cette veillée de prière aux allures de festival géant, qui a débuté par des chants à la tonalité pop rock, entonnés par des centaines de choristes et musiciens sur le colossal autel qui domine le site de cette ancienne décharge. C’est au pied cet autel, au milieu des tentes, des drapeaux de nombreux pays et des installations sanitaires temporaires, que les jeunes pèlerins ont entamé des danses dans une ambiance festive, encadrés par un lourd dispositif de sécurité.
Arrivés tout au long de l’après-midi sous un soleil de plomb, sacs sur le dos et munis de leur sac de couchage, de nombreux pèlerins se préparaient à passer la nuit sur place, alors que la journée de dimanche risque d’être marquée par des températures pouvant atteindre 40 °C.
Le pape appelle les jeunes à « marcher » et « se relever »
Samedi soir, évoquant tour à tour le football, les examens ou encore les moments de fatigue, le pape a appelé les jeunes à « marcher » et « se relever » en cas d’échec, engageant un dialogue avec l’immense foule. Depuis le début de sa visite, la plus longue d’un pape dans ce pays ibérique, il a déjà abordé de nombreux thèmes, comme l’écologie, les réseaux sociaux, la guerre en Ukraine, ou la pédocriminalité au sein de l’Eglise.
« Se réunir autour du pape et prier ensemble, c’est des moments très forts qui donnent de l’espérance, qui nous renforcent dans notre foi personnelle », a témoigné auprès de l’Agence France-Presse une Française de 26 ans. « Ce qui me marque, c’est de vraiment prendre conscience de l’universalité de l’Eglise. Tous les pays sont représentés, on entend parler toutes les langues et on voit la même joie sur les visages », a ajouté, casquette sur la tête, la jeune femme venue avec une communauté religieuse de Mont-de-Marsan, dans le sud-ouest de la France.
« Nous sommes venus à pied de Barcelone, nous sommes partis il y a quarante jours… C’est un pèlerinage pour voir le pape », a confié pour sa part un étudiant espagnol de 19 ans, ayant parcouru les 1 300 kilomètres qui le séparaient de Lisbonne.
Samedi matin, 200 000 fidèles s’étaient déjà réunis au sanctuaire de Fatima, dans le centre du Portugal, où Jorge Bergoglio a fait une visite éclair de deux heures, pour réciter le chapelet avec de jeunes malades et handicapés. Jeudi et vendredi, jusqu’à 800 000 fidèles avaient inondé les rues du centre de Lisbonne avant de se masser dans un parc surplombant le centre-ville pour lui offrir un accueil de rock star, toujours selon les estimations des autorités locales communiquées par le Vatican.
Après la messe de dimanche, le pape a prévu de rencontrer les milliers de volontaires qui ont participé à l’organisation de l’événement, avant de quitter le pays vers 17 heures.
