
C’est l’un des derniers mystères du « syndrome du nez blanc », qui a décimé les chauves-souris aux Etats-Unis à partir de l’hiver 2006-2007, qui est levé. Une équipe européenne, dont la revue Nature du 28 mai publie l’étude, a découvert que le champignon responsable de cette épidémie était un agent double venu d’Ukraine.

Revenons à cet hiver américain. Des milliers de chauves-souris meurent pendant leur hivernage dans des grottes du nord-est des Etats-Unis. Leur museau et leurs ailes sont recouverts d’une moisissure blanche poudreuse. Ce n’est que le début du syndrome du nez blanc. « Il a causé l’un des plus grands nombres de décès dus à une maladie documentés chez les mammifères non humains », rappelle l’étude. Des colonies sont décimées, certaines espèces de chiroptères sont même menacées de disparition.
L’hécatombe a eu des conséquences en chaîne : une étude parue en septembre dans Science a montré qu’en réaction à l’effondrement de la population de ces insectivores, les agriculteurs des comtés touchés ont utilisé davantage d’insecticides, ce qui a été à l’origine d’une hausse de la mortalité infantile pendant plusieurs années.
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