

Si le cambriolage du musée du Louvre, dimanche 19 octobre, est exceptionnel par son aspect spectaculaire, il est loin d’être le premier. Le vol le plus fameux, qui n’est pas étranger à la célébrité que le tableau concerné connaît aujourd’hui, est bien sûr celui de La Joconde, le 21 août 1911, par Vincenzo Peruggia, un peintre en bâtiment et vitrier italien qui avait travaillé à ce titre pour le musée.
Il connaissait les moyens d’y pénétrer, a opéré un jour de fermeture et a simplement décroché le tableau de son mur. Il l’a ensuite dissimulé (sous son lit, dit la légende) pendant deux ans, avant d’être arrêté, en 1913, en tentant de le vendre à Florence. Pour sa défense, il a dit vouloir rendre l’œuvre spoliée à son pays d’origine, en omettant ou ignorant le fait qu’elle avait été acquise directement ou presque à l’artiste par le roi François Ier.
Ce larcin a été précédé d’autres, commis en 1907 par un Belge nommé Géry Pieret, qui fut secrétaire de Guillaume Apollinaire mais aussi une source d’inspiration du poète. C’est lui qui est à l’origine du personnage du Baron d’Ormesan, noble de pacotille et escroc avéré, dans L’Hérésiarque et compagnie, publié par Apollinaire en 1910.
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