![](https://agencefrance24.com/wp-content/uploads/2025/02/de78984_sirius-fs-upload-1-vjn3psgh8vjb-1738949342262-000-32dx48g-1024x683.jpg)
![Le drone turc de combat Bayraktar TB2, commercialisé par l’entreprise Baykar, est exposé dans la base militaire de Siauliai, en Lituanie, le 6 juillet 2022.](https://img.lemde.fr/2025/02/07/0/0/6533/3480/664/0/75/0/de78984_sirius-fs-upload-1-vjn3psgh8vjb-1738949342262-000-32dx48g.jpg)
C’est par une annonce légale noyée dans les 500 pages du Bulletin officiel marocain que la presse du royaume a appris, le 29 janvier, l’existence de l’entreprise Atlas Defense, fraîchement immatriculée au tribunal de commerce de Rabat. Révélée le lendemain par le média en ligne Le Desk, la nouvelle a suscité une salve d’articles, tout l’intérêt médiatique pour cette société reposant sur l’identité de ses propriétaires : Haluk et Selçuk Bayraktar.
Les deux frères sont à la tête de Baykar, fleuron de l’industrie militaire turque et exportateur de drones armés – près de 2 milliards d’euros de vente en 2023. Haluk, 46 ans, en est le président. Selçuk, son cadet d’un an, le directeur technique, surtout connu pour être le gendre du président turc Recep Tayyip Erdogan.
Au Maroc, les frères Bayraktar ne sont pas en terre inconnue. Depuis 2021, l’armée marocaine a acheté à Baykar une vingtaine de drones armés Bayraktar TB2. Ces engins de surveillance et d’attaque ont fait leurs preuves lors des conflits en Libye et en Syrie, et dans les guerres de haute intensité au Haut-Karabakh et en Ukraine. Les militaires marocains les emploient au Sahara occidental contre les indépendantistes du Front Polisario. Les forces armées royales ont également réceptionné des modèles Akinci, volant à plus haute altitude et transportant une plus grande charge de munitions.
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