
Benyamin Nétanyahou encourage les parachutages d’aide au-dessus de Gaza
Dans un communiqué publié par son bureau, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, se félicite du « largage [israélien] de l’aide aux civils de Gaza », en « appelant d’autres nations à se joindre à [l’Etat hébreu] », après avoir autorisé des premiers parachutages d’aide dans la nuit de samedi à dimanche alors que l’entièreté de la population gazaouie court un risque critique de famine, selon le rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) publié en mai, et que les Nations unies ont alerté dimanche sur des « niveaux alarmants » de malnutrition.
« Nous nous sommes assurés que la nourriture est bien arrivée. Tout pays qui souhaite vraiment aider est le bienvenu pour se joindre à nous », écrit M. Nétanyahou. Des témoignages de Gazaouis rapportent des scènes de chaos lors de la récupération des vivres. « Des avions israéliens ont largué sept caisses de vivres (…) dans le nord-ouest de la ville de Gaza. Des dizaines de personnes se sont précipitées pour les récupérer, on dirait une guerre », racontait dimanche à l’Agence France-Presse Samih Humaid, un homme de 23 ans, rentré avec « seulement trois boîtes de fèves ».
Cinquante-deux palettes d’aide ont été larguées, mardi, en coopération avec les Emirats arabes unis et la Jordanie, selon le Cogat, un organisme du ministère israélien de la défense, qui coordonne l’aide humanitaire à Gaza et qui ajoute que la cargaison de plus de 200 camions a être distribuée, toujours mardi, à Gaza, par l’ONU et des organisations internationales.
Le gouvernement du Hamas à Gaza a fait état mercredi de l’entrée la veille de « 109 camions d’aide humanitaire, qui ont été pour la plupart pillés et volés en raison du chaos sécuritaire créé par l’occupation [Israël] », accusant, une nouvelle fois Israël de « faire échouer la distribution de l’aide et d’en priver les civils, dans le cadre d’une stratégie visant à semer le chaos et à affamer la population ».
La France larguera à partir de vendredi 40 tonnes d’aide sur la bande de Gaza, a annoncé mardi le ministre français des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, soit l’équivalent de deux à trois camions d’aide. Les organisations humanitaires et l’ONU estiment entre 500 et 600 camions par jour les besoins dans l’enclave palestinienne.