
Douze civils, en majorité alaouites, tués dans des attaques armées, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme
Douze civils, en majorité alaouites, ont été tués lundi par des hommes armés dans l’ouest et le centre de la Syrie, a rapporté une ONG.
Dans la province de Tartous (ouest), majoritairement alaouite, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a fait état de six civils tués dans un village, dont un responsable local.
D’après l’OSDH, les assaillants étaient partis d’un ancien camp militaire aujourd’hui occupé par des forces relevant des ministères de la défense et de l’intérieur, avant de regagner leur base après l’attaque. Les assaillants auraient, selon la même source, proféré des injures à caractère sectaire avant d’exécuter les six civils.
Dans la soirée, l’OSDH a indiqué que deux membres d’une faction relevant de la coalition armée ayant chassé Bachar Al-Assad avaient été arrêtés par les forces de sécurité, « pour leur implication dans le massacre ».
A Homs, deux hommes armés ont pris d’assaut une maison dans un quartier où cohabitent alaouites et sunnites, tuant de sang-froid une femme et trois de ses enfants, dont une fillette, et blessant le père. La famille était alaouite, selon l’ONG.
Deux personnes sunnites qui étaient en visite chez la famille ont également été tuées, a ajouté l’Observatoire, précisant que les assaillants étaient « un agent de la sécurité générale et son fils ».
Ces attaques ont eu lieu près de trois semaines après des massacres perpétrés sur la côte syrienne, sur fond d’affrontements entre forces de sécurité et partisans du clan Assad.
Les forces de sécurité, groupes alliés ou djihadistes étrangers sont accusés d’avoir commis les pires exactions depuis le renversement de Bachar Al-Assad le 8 décembre 2024. L’OSDH avait dénoncé des massacres contre les alaouites ayant fait plus de 1 700 morts et décimé des familles entières, notamment les 7 et 8 mars.