L’affaire Apollonia, une immense escroquerie immobilière à 1 milliard d’euros devant la justice

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Une statue de la déesse de la justice tenant la balance en équilibre. En 2015.

Construite dans les locaux d’une ancienne caserne, la salle d’audience baptisée « Procès hors normes » du tribunal judiciaire de Marseille n’aura jamais si bien porté son nom que pour le dossier qui s’y juge du lundi 31 mars au vendredi 6 juin. L’affaire Apollonia va confronter deux mois durant quinze prévenus soupçonnés d’avoir orchestré une immense escroquerie, qui frise le milliard d’euros et concerne 762 parties civiles : des investisseurs immobiliers s’estimant floués – représentés par 110 avocats – et vingt-six banques se disant trompées. En 2012, des députés avaient parlé de « la plus grande escroquerie immobilière et financière que la France ait jamais connue ».

L’affaire Apollonia débute avec une première vague de quarante-trois plaintes déposées il y a dix-sept ans, en avril 2008, par des professionnels médicaux, médecins, chirurgiens, kinésithérapeutes, dentistes… surendettés et ruinés par des investissements immobiliers qu’on leur avait vendus comme sans risques.

Le dossier porte le nom d’une société d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), spécialisée dans le conseil financier et les investissements immobiliers. L’essor exponentiel de cette entreprise créée, en 1997, par Moussa-Jean Badache, 70 ans, un ancien commerçant du Gard, et par son épouse Viviane Badache, 68 ans, esthéticienne de profession, lui a valu, au début des années 2000, la une de la presse économique et un trophée des entreprises performantes.

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