
Le charme a opéré. Après plusieurs mois de négociations, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, est parvenu à obtenir, jeudi 20 novembre, la levée par Donald Trump des taxes douanières additionnelles appliquées aux principales exportations brésiliennes à destination des Etats-Unis. L’événement constitue une victoire d’ampleur pour le président de gauche, parvenu en peu de temps à une remarquable et inattendue entente avec son homologue américain.
Le milliardaire républicain a mis fin aux « surtaxes » de 40 % appliquées fin juillet à quelque 200 produits de l’agronégoce, tels le café en grain, la viande de bœuf, les fruits, le cacao, les épices et les engrais. La mesure fait suite à un décret mondial adopté le 14 novembre, qui supprimait déjà les droits de douane de 10 % dits « réciproques » sur une large gamme de produits similaires. Elle permet aux exportations brésiliennes du secteur d’être totalement exonérés de taxe additionnelle.
La décision est un soulagement pour la filière caféière, dont Washington demeure le principal acheteur, avec en valeur 1,96 milliard de dollars (1,7 milliard d’euros) importés en 2024. Le secteur a subi de plein fouet la hausse des taxes douanières. En octobre, les ventes aux Etats-Unis ont chuté de 54,4 % par rapport à la même période en 2024, selon le Conseil des exportateurs de café du Brésil.
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