

Au 1er juillet, le nombre de détenus dans les prisons françaises a atteint un nouveau record de 84 951 pour 62 509 places opérationnelles, un chiffre supérieur à celui enregistré en juin et qui constituait déjà un niveau inégalé, selon des données publiées par le ministère de la justice.
Cela représente un taux d’occupation carcéral global de 135,9 % qui dépassait même les 200 % dans 29 établissements ou quartiers pénitentiaires et 150 % dans 68 autres. La densité carcérale atteint 167 % en maison d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines.
Sur un an, les prisons françaises comptent 6 442 détenus de plus.
Des conditions de détention dégradées
Le seuil des 80 000 détenus a été franchi pour la première fois au 1er novembre 2024 (80 130). Il n’a cessé depuis de grimper, sauf au 1er janvier où l’on avait enregistré un léger tassement (80 669 détenus contre 80 792 au 1er décembre), ce qui n’est pas inhabituel à cette période de l’année.
Au total, 103 499 personnes étaient placées sous écrou au début du mois, un nombre qui ne cesse aussi d’augmenter. Parmi les personnes incarcérées au 1er juillet, 22 822 sont des prévenus, en détention dans l’attente de leur jugement définitif.
On compte également parmi elles 18 548 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur.
En plus du problème récurrent de surpopulation, les prisons françaises souffrent de la vétusté de leurs bâtiments, criante lors des périodes de fortes chaleurs, qui pose la question des conditions de détention des détenus et des risques pour leur santé.
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La France figure parmi les mauvais élèves en Europe en termes de surpopulation carcérale, en troisième position derrière la Slovénie et Chypre, selon une étude publiée en juillet 2025 par le Conseil de l’Europe.