

Dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 octobre, d’épaisses volutes de fumée noire ont envahi le ciel de Kirichi, une petite ville de la région de Leningrad, dans le nord-ouest de la Russie, où la vie s’organise autour de la raffinerie de pétrole Kinef, l’une des plus importantes du pays. Pour la deuxième fois en moins d’un mois, ce vaste site industriel, propriété de la compagnie pétrolière Surgutneftegas, a été la cible d’une attaque de drones ukrainiens. L’Ukraine a aussitôt revendiqué la paternité de l’opération, menée à plus de 800 kilomètres de ses frontières.
Le gouverneur de la région de Leningrad, Alexandre Drozdenko, a reconnu pour sa part sur sa chaîne Telegram que les sept drones largués sur le site avaient déclenché l’incendie d’une unité de production, sans préciser dans quelle mesure ces attaques avaient affecté sa capacité de production, estimée à 20 millions de tonnes par an. La veille, Orsknefteorgsintez, une autre raffinerie importante, située dans la région d’Orenbourg (sud de l’Oural), non loin de la frontière avec le Kazakhstan, avait elle aussi été attaquée.
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