
« Les portes de l’enfer vont s’ouvrir et la première tour visée, c’est juste à côté de chez moi », raconte Rami Abou Jamous dans des messages vocaux transmis au Monde, vendredi et samedi 6 septembre. Le journaliste palestinien habite toujours dans la ville de Gaza, où l’armée israélienne intensifie son offensive ces derniers jours.
Une tour d’immeuble a notamment été ciblée le 5 septembre, sous ses yeux. « Tu as vu le feu d’artifice ? », demande-t-il à son fils dans une vidéo qu’il nous a partagée, après que l’immeuble a disparu dans un immense nuage de fumée.
Samedi, l’Etat hébreu a appelé les habitants de la ville de Gaza à évacuer vers une zone déclarée « humanitaire », plus au sud, à Al-Mawassi. Pour le journaliste, « comme d’habitude, les cartes, ne sont pas claires (…). Déjà, il n’y a pas de place et le seul canal d’eau qui a été fait à Al-Mawassi, c’est celui qui a été fait par les Emirats arabes unis récemment », explique Rami Abou Jamous. En une semaine, près de 70 000 Palestiniens auraient déjà fui la ville, mais ceux qui restent ne savent où aller.
Contribuer
L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.