La nouvelle « route des épices » voulue entre l’Inde et l’Europe perturbée

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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avec le président américain, Joe Biden, et le premier ministre indien, Narendra Modi, lors d’une session sur le « Partenariat pour l’infrastructure et l’investissement mondiaux », dans le cadre du sommet du G20 à New Delhi, le 9 septembre 2023.

Le corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe (IMEC), voulu par Joe Biden, va-t-il bénéficier du cessez-le-feu à Gaza et de l’arrivée de Donald Trump ? Officialisé en septembre 2023, en marge du sommet du G20 à New Delhi, à l’initiative de la Maison Blanche, ce projet multimodal vise à connecter les ports de l’Inde, du Moyen-Orient et de l’Europe, le long de l’ancienne « route des épices », et à faciliter les échanges de marchandises, d’énergie, de données numériques sécurisées par des câbles de fibre optique et des pipelines.

Longue de 4 800 kilomètres, cette route offrirait une solution de rechange à la voie maritime empruntant le canal de Suez et la mer Rouge, menacée par les attaques des rebelles houthistes yéménites, alliés de l’Iran, mais elle comporte davantage de ruptures de charges. Elle comprend une liaison par mer entre l’Inde et la péninsule Arabique, puis une liaison ferroviaire jusqu’à la Jordanie, puis Haïfa, en Israël, et de nouveau une route maritime jusqu’aux ports européens du Pirée (Grèce), de Messine (Italie), de Marseille. « L’IMEC peut faire gagner entre deux et trois jours de transport, mais, surtout, il offre un cadre d’échange plus sûr et plus écologique », assure Gérard Mestrallet, ancien PDG du groupe Engie, désigné par le président de la République, Emmanuel Macron, comme sherpa pour la France, en février 2024.

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