La justice autorise la libération conditionnelle de Serge Atlaoui, ancien condamné à mort en Indonésie

| 3 739


Serge Atlaoui avant une conférence de presse à l’aéroport international Soekarno-Hatta de Djakarta, à Tangerang, le 4 février 2025.

Le tribunal d’application des peines de Melun, en Seine-et-Marne, a autorisé mardi 15 juillet la libération conditionnelle de Serge Atlaoui, 61 ans, qui avait été condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, puis transféré et incarcéré en février en France, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de son avocat et du parquet de Meaux.

« Ça a été un très long combat, il était hors de question que je baisse les bras à quelque moment que ce soit. C’est pour moi un très grand moment aujourd’hui et cela va l’être pour lui dès qu’il va sortir », a déclaré à l’AFP son avocat historique, Richard Sédillot.

Serge Atlaoui est détenu depuis 2005. Il est actuellement incarcéré dans le centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne). « Le tribunal a considéré qu’il n’y avait pas de risque de réitération », a dit Richard Sédillot. De son côté, le procureur de Meaux, Jean-Baptiste Bladier, a confirmé à l’AFP que M. Atlaoui « bénéficie, à compter de ce jour, d’une libération conditionnelle ».

Intense pression diplomatique

En 2005, cet artisan soudeur avait été arrêté dans une usine près de Djakarta où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts et les autorités l’avaient accusé d’être un « chimiste ». Venu de Metz, ce père de quatre enfants s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique.

Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême indonésienne alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel en 2007. Il devait être exécuté aux côtés de huit condamnés en 2015, mais avait obtenu un sursis après une pression diplomatique intense de la part des autorités françaises. A la suite d’un accord diplomatique, il a finalement été transféré en France en février, où la justice a commué sa peine en trente ans de réclusion.

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu



Source link