La Cour internationale de justice ordonne à Israël d’arrêter « immédiatement » son offensive militaire à Rafah

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La Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction des Nations unies (ONU), a ordonné vendredi 24 mai à Israël d’arrêter « immédiatement » son offensive militaire à Rafah. Les ordonnances de la CIJ, qui tranche les différends entre Etats, sont juridiquement contraignantes mais elle n’a aucun moyen de les faire respecter.

L’Afrique du Sud avait saisi la CIJ et souhaitait que cette dernière ordonne à Israël de cesser immédiatement toutes ses opérations militaires et de faciliter l’accès à l’aide humanitaire.

Pretoria a déclaré la semaine dernière devant la CIJ que « le génocide » commis par Israël avait atteint un « niveau horrible », évoquant notamment des fosses communes, des actes de torture et un blocage de l’aide humanitaire.

Cette affaire est « complètement déconnectée » de la réalité et est une « caricature » de la convention des Nations unies sur le génocide qu’Israël est accusé d’avoir violée, a rétorqué l’Etat hébreu.

Avant son incursion au sol, l’armée israélienne avait ordonné des évacuations massives de Rafah où elle affirme vouloir détruire les derniers bataillons du Hamas, son réseau de tunnels, et sauver les otages. Selon l’ONU, ces opérations ont provoqué le déplacement de 800 000 personnes, tandis qu’un million de Palestiniens à Gaza font face à des « niveaux de faim catastrophiques ».

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Une première ordonnance en janvier

La cour, saisie à la fin de décembre par l’Afrique du Sud, a ordonné en janvier à Israël de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide et permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Mais elle n’est pas allée jusqu’à ordonner un cessez-le-feu. Or, pour Pretoria, l’évolution de la situation sur le terrain – notamment à Rafah – nécessitait une nouvelle ordonnance de la CIJ.

Cette décision survient quelques jours après que le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a demandé des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, son ministre de la défense et trois dirigeants du Hamas, pour des crimes présumés commis dans la bande de Gaza et en Israël.

Le Monde avec AFP

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