La compositrice Sofia Goubaïdoulina, ancienne dissidente soviétique, est morte

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La compositrice Sofia Goubaïdoulina, à Appen (Allemagne), le 8 octobre 2016.

La compositrice russe d’origine tatare, Sofia Goubaïdoulina, est morte jeudi 13 mars, à son domicile des environs de Hambourg, ont annoncé ses éditeurs Boosey and Hawkes et Sikorski. Elle avait 93 ans. Totalement inconnue à l’Ouest jusqu’au début des années 1980, elle a incarné le renouveau de la musique en Union soviétique au sein d’une troïka qui l’associait à Edison Denisov (1929-1996) et à Arthur Schnittke (1934-1998). Sa sainte Trinité à elle réunissait Jean-Sébastien Bach, Anton Webern et Dimitri Chostakovitch, lequel l’encouragea à trouver sa voie.

Sofia Goubaïdoulina naît le 24 octobre 1931 à Tchistopol (République tatare), d’une mère russe, institutrice, et d’un père tatare, ingénieur géodésique. En 1932, la famille s’installe à Kazan, toujours sur les bords de la Volga. Petite-fille d’un mollah et fille d’un intellectuel soumis à la pression stalinienne, Sofia Goubaïdoulina ne grandit pas dans la sérénité. Seul un accordéoniste des rues, dont elle accompagne les pérégrinations en dansant, introduit un peu de gaieté dans son quotidien morose.

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