
Après trois ans et demi de guerre en Ukraine et face à la menace grandissante de la Russie, la Commission européenne a proposé, mercredi 19 novembre, la création d’un « espace Schengen militaire » afin de faciliter le déplacement de troupes et de matériels militaires sur tout le Vieux Continent. « Cette rapidité de déplacement (…) est essentielle pour la défense de l’Europe, rappelle Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne. La capacité de défense dépend fondamentalement de la possibilité d’acheminer vos chars et vos troupes là où vous en avez besoin, quand vous en avez besoin. »
Or, depuis plusieurs décennies, le transport des troupes et des matériels tourne au cauchemar administratif et logistique pour les armées européennes, et nord-américaines, de l’OTAN, qui veulent se projeter rapidement, que ce soit pour l’organisation d’exercices militaires ou le renforcement du flanc oriental de l’Europe.
« Aujourd’hui, en comptant les multiples obstacles administratifs ou physiques, un convoi militaire traverse l’Europe en plusieurs semaines, alors qu’il faudrait désormais compter ces déplacements en jours, assure Andrius Kubilius, le commissaire chargé de la défense. Nous voulons simplifier la vie des militaires. Désormais, au lieu de 27 permis de circuler, nous en aurons un seul. »
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