

Des étendues désertiques du Gansu au nord aux monts du Yunnan au sud, en passant par les collines creusées d’anciennes mines de charbon du Shanxi et les marais salants du golfe de Bohai, la Chine se couvre de panneaux solaires à un rythme qui défie l’imagination. Les installations photovoltaïques font désormais partie du paysage, de même que les éoliennes. Le pays, pourtant encore de loin premier émetteur de gaz à effet de serre au monde, occupe une place à part du fait de son effort en matière de transition énergétique.
Environ 55 % des panneaux installés dans le monde en 2024 ont été posés en Chine et, rien qu’en cinq mois, entre janvier et mai, 198 gigawatts (GW) de panneaux solaires ont été déployés sur le territoire chinois – un peu moins que la puissance installée cumulée aux Etats-Unis (239 GW). La Chine a ainsi franchi les 1 000 GW de panneaux solaires installés – elle peine à tenir le rythme de leur branchement au réseau – quand l’Union européenne (UE) était à 338 GW à la fin de l’année 2024.
« La Chine a bâti le système d’énergies renouvelables le plus étendu (…) et la chaîne industrielle dans les nouvelles énergies la plus complète », lançait le président, Xi Jinping, le 23 avril dans un message adressé à un sommet virtuel sur le climat organisé par le Brésil. En un cercle qu’il juge vertueux, l’Etat-parti entend faire de la Chine le premier pays à concilier transition énergétique et croissance économique soutenue.
Il vous reste 86.27% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.