La CFDT perd son procès contre le passage en location-gérance de magasins Carrefour

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Manifestation des salariés d’un Carrefour Market, à Bouchain (Nord), le 9 mars 2024.

« Les passages en location-gérance et en franchise pourront se poursuivre en 2026 », s’est félicité dans un communiqué le groupe Carrefour, après le rendu du jugement qui l’opposait à la fédération des services CFDT, vendredi 21 novembre. Le tribunal judiciaire d’Evry a en effet débouté le syndicat qui avait assigné le distributeur pour tenter de mettre fin à cette pratique, qui s’est développée depuis l’arrivée d’Alexandre Bompard à la tête du groupe, en 2017.

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Le PDG défendait encore sa stratégie le 31 mars devant une commission sénatoriale : plutôt que de les fermer, mieux vaut sortir les magasins « qui perdent de l’argent » du giron du groupe, « c’est-à-dire demander à un entrepreneur de prendre la responsabilité d’un magasin » expliquait-il. « Ces magasins ont été sauvés, Carrefour n’a pas fermé de supermarché en France » se félicitait-il alors, précisant que sont concernés 15 hypermarchés et 25 supermarchés par an.

En pratique, l’exploitation du magasin ainsi transféré et la plupart des coûts doivent alors être assumés par le locataire-gérant et non plus par Carrefour, qui perçoit en retour une redevance pour l’utilisation de sa marque. Ainsi, des 170 000 personnes qui travaillent sous l’enseigne Carrefour, seule la moitié est encore intégrée. Les autres sont passées d’une multinationale aux accords collectifs avantageux à une entreprise locale où leurs acquis sociaux sont renégociés au bout de quinze mois.

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