La bande de Gaza victime du sabotage de l’aide humanitaire

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Un camion chargé de transporter l’aide destinée à la bande de Gaza depuis une zone de dépôt située près du point de passage de Kerem Shalom, le 28 novembre 2024. Photo prise lors d’une visite organisée par l’armée israélienne.

En ce début d’hiver, la situation dans la bande de Gaza, déjà catastrophique, continue d’empirer. En plus des décès de civils, quasi-quotidiens, occasionnés par les bombardements de l’aviation israélienne, six nourrissons sont morts de froid, ces dernières semaines, a rapporté la BBC. Selon le bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), au mois de décembre 2024, seulement 70 camions d’aide humanitaire ont pu rentrer chaque jour, dans l’enclave palestinienne, peuplée de plus de deux millions d’habitants. Avant le début de la guerre, lancée en octobre 2023, en riposte à l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas dans le sud d’Israël, 500 camions de marchandises en moyenne pénétraient chaque jour dans Gaza. En novembre 2024, la Cour pénale internationale a accusé l’Etat hébreu d’user de « la famine comme d’un moyen de faire la guerre ».

En réponse à ces critiques, l’armée israélienne a convié la presse internationale à visiter, jeudi 19 décembre 2024, le côté gazaoui du point de passage de Kerem Shalom, le principal sas d’entrée de l’aide humanitaire, tout au sud du territoire. En dehors de ces reportages soigneusement encadrés, les médias étrangers ont l’interdiction de pénétrer dans la bande côtière. Les communicants militaires ont, notamment, conduit les reporters sous trois vastes hangars où sont stockées des dizaines de palettes d’aide humanitaire. Des sacs de farine, des couvertures, des conserves de lentilles et même quelques chaises roulantes, qui pourraient remplir « une centaine de camions » et n’auraient pas bougé « depuis des mois », assure David Baruch, l’un des porte-parole de l’armée israélienne, au cours de la conférence de presse organisée à Kerem Shalom.

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