« Je suis au bout du rouleau, à passer d’un élève à l’autre »

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Caroline Lagadeuc et Sandy Guyomard, les fondatrices de l’association AESH en lumière, le 6 décembre 2024, à Lamballe.

Depuis la rentrée de septembre, Sophie Ratinaud commence sa journée un matin avec un élève de CM1 de l’école privée de Bréhand (Côtes-d’Armor), l’autre avec une enfant de CE1 de l’école publique. A l’heure de la cantine, elle devient surveillante dans ce dernier établissement, « pour boucler les fins de mois », dit-elle, avant de partir fissa à Plénée-Jugon, à 18 kilomètres de là, pour s’occuper d’un jeune collégien en classe de 6e.

Ces enfants sont tous trois en situation de handicap. La quinquagénaire les épaule au quotidien dans leur cursus scolaire en tant qu’accompagnante d’élèves en situation de handicap (AESH). Elle leur réexplique les consignes, adapte les supports pédagogiques à chacun, les aide dans leurs apprentissages.

Il y a encore deux ans, elle n’avait qu’un seul élève à charge. « Avec lui, ce n’était que du bonheur. Mais, cette année, je suis au bout du rouleau, à passer d’un élève à l’autre », s’émeut cette ancienne accompagnatrice sociale, reconvertie en 2020 après un licenciement économique. Sa voix se voile : « C’est épuisant de ne pas pouvoir s’investir comme on le voudrait. »

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