« Je sais que les étrangers ne sont plus les bienvenus ici »

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Des Iraniens arrivent au point de passage entre l’Iran et la Turquie à Gürbulak (Turquie), le 16 juin 2025.

L’inquiétude est sur leurs lèvres et la fatigue se lit dans leurs yeux. Par petits groupes, valises et baluchons à la main, ils viennent de franchir l’imposante grille des douanes turques au point de passage de Gürbulak, situé à l’extrême est du pays, tout près de l’Arménie. Derrière eux, l’Iran et les bombardements israéliens qu’ils ont fuis au plus vite et par leurs propres moyens.

Ils sont de tous les âges, jeunes, vieux, beaucoup de femmes sans voile, des familles avec un ou deux enfants, rarement plus. Tous disposent d’une double nationalité ou d’un permis de séjour dans un pays tiers, comme l’exigent les autorités iraniennes pour quitter le pays ces derniers jours. Les autres se voient refoulés. Dès les premières frappes, des vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux montrant une foule d’Iraniens bloqués à des postes-frontières, côté iranien.

Amed (les prénoms ont été changés), lui, vient de poser pour la première fois un pied en Turquie. Visiblement perdu, errant d’un minibus à l’autre, cet ingénieur de 33 ans, travaillant en Californie et originaire de la région de Racht, au nord de Téhéran, cherche à rejoindre Kars, à trois heures de route, où un avion de ligne l’attend pour Istanbul. « Ailleurs, dans les villes plus proches, tout était complet, j’ai pris la dernière place », souffle-t-il.

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